PRÉVENTION DE LA TORTURE: L’ACAT À L’OSCE
Torture: La nécessité d’une compétence universelle dans les pays de l’OSCE
Christine Laroque, responsable des programmes Russie, Asie centrale & Asie à l’ACAT, est intervenue en session plénière pour rappeler la nécessité de justice pour les victimes de torture et la lutte contre l’impunité, notamment par le biais de la compétence universelle.
«La répression de la torture peut être un fort moyen de dissuasion et donc de prévention de telles pratiques odieuses. Bien qu’il soit préférable de poursuivre ceux qui ont commis ces crimes sur le territoire où ils se sont produits, la justice n’y est pas toujours possible. […]
Les États peuvent ne pas avoir la volonté de poursuivre les tortionnaires voire les protéger délibérément de la justice. Dans ce cas, la compétence universelle peut être un outil fondamental pour lutter contre l’impunité». L’ACAT a appelé les États à mettre en œuvre ce principe et les outils adéquats et l’OSCE à se saisir de cette question dans son travail.
Lire l’ensemble de la déclaration de l’ACAT prononcée à Varsovie le 24 septembre 2014 (en anglais).
Rencontre avec la fille d’un prisonnier ouzbek
En marge de ce forum diplomatique international, la représentante de l’ACAT a pu s’entretenir avec différents membres d’ONG, de l’OSCE, de hauts représentants diplomatiques. Elle a notamment rencontré Aygul Begjanova, une femme très forte et touchante qui se bat pour faire libérer son père, Mukhammed Begjanov, un journaliste et opposant ouzbek emprisonné depuis 15 ans dans des conditions terribles. Victime de torture, il est soutenu par l’ACAT depuis de longues années. Sa famille, réfugiée aux États-Unis, est en contact étroit avec l’ACAT par email, mais c’était la première fois qu’une rencontre avait lieu. L’ACAT a organisé la venue d’Aygul à Varsovie. Christine Laroque lui a organisé différentes rencontres afin de plaider la cause de son père et exiger sa libération.
Manifestation silencieuse en faveur des prisonniers politiques en Ouzbékistan
Elle a également pris part à une manifestation silencieuse pour demander la libération de prisonniers politiques ouzbeks. Initiée par Mutabar Tadjibaeva, une éminente militante ouzbèke, une dizaine de défenseurs des droits de l’homme ouzbeks se sont levés en silence pendant la prise de parole de la délégation ouzbèke, tenant les portraits de nombreux prisonniers politiques toujours incarcérés en prison en demandant « qui sera le prochain? ». Un acte impossible en Ouzbékistan où toute manifestation de ce type est interdite et envoie directement ses participants à une longue peine de prison.
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