L’histoire de Mutabar Tadjibayeva. Elle une recidiviste? № 2 (2008 – 2011)
L’HISTOIRE DE MUTABAR TADJIBAYEVA
Le 15 mai 2008, alors que M. Tadjibayeva était encore en prison, la fondation Martin Ennals a annoncé qu’elle allait recevoir le prix Martin Ennals «pour la contribution considérable dans le développement de la défense des droits de l’Homme, pour avoir fait preuve de fermeté dans des situations extrêmes et pour le courage dans sa lutte contre la violation des droits de l’Homme dans son pays».
Le même jour, les blogueurs écrivant sur le sujet des droits de l’homme, ont annoncé la liste des dix femmes qui ont joué un rôle important dans la protection des droits de l’homme. Le nom de Mutabar Tadjibayeva figurait aussi dans cette liste. Le 2 juin 2008, elle a été libérée pour cause de dégradation de sa santé.
Bloggers Unite for Human Rights: 10 Female Human Rights Heroes
C’est alors que Madame Tadjibayeva a été envoyée pour ses «crimes» dans le célèbre Goulag ouzbek pour trois ans. Elle a été jugée de manière illégale et condamnée pour 8 ans de prison.
Après 970 de détention sur l’«Ile des Tortures», elle a été libérée, devenue handicapée et stérilisée.
La libération de Mutabar Tadjibayeva a été obtenue le 2 juin, lors de la visite en Ouzbékistan de l’adjoint du secrétaire d’Etat américain chargé des affaires de l’Asie du Sud et de l’Asie centrale, Richard Boucher.
La libération de Tadjibayeva à cette occasion servait d’exemple pour montrer une amélioration dans la situation des droits de l’homme dans cette république. Grâce à la libération de Mutabar Tadjibayeva, l’Union Européenne a enlevé les sanctions contre Ouzbékistan!
Boucher said the Americans wanted to see the population of Uzbekistan free, safe, and prosperous. He did make at least one person free. Imprisoned over two years ago, human rights activist Mutabar Tadjibayeva was released from jail in time for the US official’s visit. Apparently in order to give Boucher something to tell the caring international community about.
Lors de sa visite en Ouzbékistan les 28 et 29 juillet 2008, le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes rattaché au Ministère des Affaires étrangères, Jean-Pierre Jouyet avait rencontré personnellement Mutabar Tadjibayeva.
Monsieur Jouyet avait promis de faire tout son possible afin que Madame Tadjibayeva puisse recevoir les soins médicaux nécessaires et être présente à la cérémonie de remise du Prix Martin Ennals pour les défenseurs des droits de l’Homme qu’elle devait recevoir le 20 novembre 2008 à Genève.
Elle est allée en Europe afin de recevoir le Prix Martin Ennals pour les défenseurs des droits de l’Homme et rétablir sa santé dégradée durant son incarcération.
Après sa libération, Tadjibayeva a été auscultée par des médecins à Berlin et opérée à Genève pour les séquelles causées par la stérilisation forcée et illégale subie en prison ouzbèk. Au cours de cette opération illégale, la plaie opératoire n’avait pas été recousue entièrement laissant une ouverture de 4 cm qui avait causé les complications médicales considérables nécessitant une opération urgente à Genève.
Le 17 novembre 2008, Mutabar Tadjibayeva avait été reçue au Ministère des Affaires étrangères à Paris. Elle avait rencontré le ministre des affaires étrangères et européennes Bernard Kouchner et la secrétaire d’État chargée des droits de l’homme Madame Rama Yade.
Au cours de cette rencontre, Monsieur Bernard Kouchner avait déclaré que la France était prête à accueillir Tadjibayeva et sa famille et à leur garantir un asile politique. Il avait ajouté que si Tadjibayeva s’installe en France, elle aura la possibilité de bénéficier des soins médicaux qualifiés et d’un soutien afin de poursuivre sa lutte contre la violation des lois.
Lors de cette rencontre, Monsieur Bernard Kouchner avait annoncé que Mutabar Tadjibayeva était lauréate du Prix français «Liberté, Égalité, Fraternité» attribué par la commission nationale consultative des droits de l’Homme.
Ce prix est décerné aux personnes ayant atteint des résultats considérables et ayant fait preuve d’héroïsme dans la lutte pour les droits de l’homme, quels que soient leur pays et leur nationalité. Le Sénat français détermine les candidats pour ce Prix.
Le 20 novembre, à Genève, a eu lieu la cérémonie de remise du prix Martin Ennals. Ce prix a été remis par Kang Kyung-wha, la Vice-Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.
Narrative Report 2008 Martin Ennals
Informe Narrativo 2008 Martin Ennals
Rapport Narratif 2008 Martin Ennals
Le 10 décembre 2008, lors du 60ème anniversaire de la «Déclaration universelle des droits de l’homme», l’organisation «Club des Cœurs Ardents» a été récompensée par ce prix français de défense des droits de l’Homme «Liberté, Égalité, Fraternité», pour «la lutte courageuse et la bravoure sur la voie vers la réduction de la violence et vers le rétablissement de la justice dans des conditions particulièrement difficiles et complexes».
Ce prix a été remis à la fondatrice et la directrice de l’organisation, Mutabar Tadjibayeva.
D’octobre à décembre elle était en Europe avant de rentrer à Tachkent où elle avait subi une nouvelle campagne de diffamation. Elle a alors demandé l’asile politique en France où elle vit depuis 2009.
Depuis le 15 mars 2009, Tadjibayeva vit en France en qualité de réfugiée politique. La fille de Mutabar et cofondatrice de l’association internationale pour la défense des droits de l’homme «Club des Cœurs Ardents» Makhliyo Akramova et son époux Mourad Akramov sont également des réfugiés politiques.
Le 11 mars 2009, Mutabar a reçu le prix du département d’État américain «Femme de Courage», attribué aux femmes les plus courageuses, les plus visionnaires et audacieuses du monde pour leur contribution dans la défense des droits de l’homme et dans le progrès du mouvement féministe.
Tadjibayeva a reçu cette récompense pour «la défense des valeurs des droits de l’homme et de la démocratie en Ouzbékistan et pour la propagation des idées de la justice sociale, de la loi suprême, ainsi que pour le leadership dans la lutte pour ces idées, pour le courage dans l’exigence et la protection de la responsabilité des organes gouvernementaux, pour la loyauté à ses idéaux, pour la résistance et l’audace, pour la lutte dans des conditions dangereuses pour la vie».
Ce prix est décerné pour les femmes plus courageuses, audacieuses et fidèles à leurs principes pour leur contribution à la défense des droits de l’Homme et au progrès du mouvement féministe.
A Washington, ce prix a été remis à M. Tadjibayeva par la secrétaire d’Etat des Etats-Unis d’Amérique Hillary Clinton et Michèle Obama.
Le régime dictatorial de Karimov avait mis en place en Ouzbékistan une terreur aux niveaux les plus élevés contre Tadjibayeva.
Comme le rapporte «WikiLeaks», le président ouzbèk Islam Karimov a exprimé son mécontentement concernant la décision des Etats-Unis à remettre le prix à Tadjibayeva. «WikiLeaks» rapporte que Karimov «semblait particulièrement contrarié par le fait que Tadjibayeva pourrait devenir son opposante politique et le défier.»
POLITIQUE INTERNATIONALE N° 124 – ÉtÉ 2009
OUZBEKISTAN: UNE DICTATURE OUBLIEE
En août 2009 Tadjibayeva est devenue membre du conseil international de la Fondation des droits de l’homme (Human Rights Fondation).
Depuis 2010, Mutabar Tadjibayeva est membre de l’organisation internationale «FrontLine»
L’Association Internationale de Défense des Droits de l’Homme «Club des Cœurs Ardents» fut établie lors de la réunion du 4 octobre 2010 et enregistrée officiellement le 3 février 2011 par l’administration française.
Les principaux objectifs et missions de l’Association Internationale de Défense des Droits de l’Homme «Club des Cœurs Ardents» sont la lutte contre le crime organisé contre l’humanité, contre les REGIMES DICTATORIAUX (les répressions politiques, les tortures, les jugements abusifs et injustes); la lutte contre le soutien, le financement et la propagande du TERRORISME, du DJIHADISME RADICAL, de l’EXTREMISME RELIGIEUX et du NARCOTRAFIC (les stupéfiants saisis sont souvent revendus par les fonctionnaires corrompus des organes gouvernementaux); la lutte contre tout phénomène de TRAFIC HUMAIN (l’esclavage sexuel, les maisons closes à prostituées, le proxénétisme et la «couverture» de ces trafics); la lutte contre tout type de CORRUPTION, de BLANCHIMENT D’ARGENT et de «CRIMES COUVERTS», contre tout le mal qui trouble l’existence calme et pacifique de la société.
Enregistrée légalement en France, l’Association Internationale de Défense des Droits de l’Homme «Club des Cœurs Ardents» considère les missions et les obligations mentionnées ci-dessus comme ses priorités et continue encore aujourd’hui la lutte contre ces crimes.
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