Mutabar Tadjibaeva ne s’attendait pas à avoir affaire à la police à Genève, une ville symbole de liberté à ses yeux. Vendredi dernier, la journaliste ouzbèke, qui a survécu à la torture dans les prisons de Tachkent, était invitée par le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) à témoigner de la brutalité du régime d’Islam Karimov.
mars 2013 ойлик архив
Pourquoi un tel engouement pour le FIFDH
Le Festival du film et forum international des droits humains, qui se termine dimanche soir, a battu tous les records. Il n’y a jamais eu autant de jeunes.
C’est bientôt au tour d’Ivan Pictet, l’âme de la banque privée genevoise, de monter brièvement sur l’estrade. Un peu nerveux, il se tourne vers ses proches: «Vont-ils me lancer des tomates?» Dans l’assistance, Wafa, qui a recouvert sa tête d’un foulard, a d’autres préoccupations: «J’ai peur qu’il y ait des caméras dans la salle et qu’on puisse me reconnaître», glisse-t-elle au même moment.